Le coton : un faux ami ?

Le coton fait partie de notre quotidien. Il est présent dans nos vêtements, nos draps et dans de nombreux textiles de nos maisons. Si pendant longtemps les scientifiques et professionnels de la santé ont vanté les mérites de cette matière naturelle, aujourd’hui une question demeure : le coton est-il vraiment un ami qui nous veut du bien ? surtout lorsque l'on souffre d'eczéma.

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Nous allons tenter de vous apporter des éléments de réponse dans cet article.

Le coton n’est pas si vertueux, même biologique

Le mot «bio» est un puissant outil de marketing. Dans l’habillement – tout comme dans l’alimentation – les marques aiment vanter leur utilisation de produits agricoles biologiques pour montrer qu’elles font leur part pour réduire leur impact environnemental.

Mais la réalité n’est pas toujours aussi simple. Votre tee-shirt en coton conventionnel est très polluant, c’est un fait. Mais votre tee-shirt en coton biologique a peut-être utilisé plus de ressources et pourrait avoir un impact global plus important sur l’environnement.

Visionner le reportage France 2 “Le coton qui empoisonne : La face cachée du coton “

La culture du coton biologique provient de pays très éloignés de l’Europe car le climat y est plus propice, principalement la Turquie et l’Inde.

Pour obtenir la même quantité de fibres d’une culture biologique, il faut planter plus de plantes, ce qui signifie utiliser plus de terres. Cette terre, bien sûr, doit être entretenue et irriguée.

Il faudra environ 1100 litres d’eau pour cultiver suffisamment de coton conventionnel à haut rendement pour produire un t-shirt, selon Cotton Inc. Pour faire pousser la même quantité de coton biologique pour un tee-shirt, il faut cependant environ 2500 litres d’eau.

La principale préoccupation environnementale liée à l’utilisation de l’eau concerne l’irrigation, en particulier dans les pays aux prises avec la pénurie d’eau, il faut donc prendre différentes empreintes ( bleu, verte, grise)

https://www.mars-elle.com/entre-la-culture-biologique-et-conventionnelle-du-coton-la-guerre-de-leau-est-declaree/

  • Empreinte bleue : arrosage et irrigation
  • Empreinte verte : pluie et humidité du sol
  • Empreinte grise : dilution des polluants

Le coton, même bio présente aussi quelques inconvénients liés à son utilisation :

  • il se durcit avec le temps
  • se tâche facilement et jaunit
  • nécessite un lavage à 60° gourmand en eau et énergie

Les matières alternatives au coton

Mais heureusement, il existe d’autres matières qui peuvent aisément remplacer le coton conventionnel et biologique. Elles sont même très appréciée des personnes souffrants de dermatite atopique.

Les différents types de matières :

  • Naturelles : fabriquées à partir de plantes ou en tondant la fourrure animale. Les plus courantes sont le lin, le chanvre, la soie, la laine, le cachemire…
  • Synthétiques : il s’agit des matières fabriquées par l’Homme de A à Z, qui proviennent du pétrole. Les plus connues étant le polyester, l’acrylique et le polyamide.
  • Artificielles : ce sont des fibres fabriquées à partir de matières premières naturelles, comme le pin, l’eucalyptus, le hêtre, le bambou, les algues, le lait.  On peut citer le Modal, le Tencell, le Lyocell ou encore le Seacell.

Pourquoi changer pour les matières artificielles ?

Avantages pour votre peau

  • La douceur, la fibre étant très lisse, elle apaise instantanément la peau, réduit les démangeaisons, contrairement au coton qui peut devenir irritant avec le temps.
  • Respirant, l’humidité s’évacue 50 fois plus qu’avec du coton, les odeurs de transpiration sont réduites.
  • Anti-bactérien, comme l’humidité est absorbée plus rapidement, il y a moins de prolifération de bactéries à la surface de la peau.
  • Thermorégulant, la fibre va s’adapter à la température corporelle, pour ne pas ressentir de sensation de chaud ou froid.

Avantages pour l'environnement

  • Eco-responsabilité : les matières artificielles comme le Seacell, le Lyocell, le Tencel et Modal sont économes en eau, elles ne nécessitent pas d’engrais ni pesticides, elles ont un cycle de production rapide, n’entraîne pas de déforestation, sont issues d’une production européenne et sont disponibles en circuit court. L’impact carbone est compensé dans certaines productions de fibre.
  • Elles sont biodégradables, étant issues de végétaux, ces matières se décomposent plus facilement que les matériaux synthétiques.
  • L’entretien est plus facile, et économe en eau et énergie. Le lavage se fait à 30° au lieu de 60° pour le coton, cette matière ne nécessité pas de repassage contrairement aux matières naturelles qui froissent plus facilement ( coton, lin, chanvre…)

Le processus de fabrication d'une fibre artificielle

Maintenant vous savez que le coton n’est pas aussi bon que l’on pourrait le penser, pour l’environnement d’une part, et parfois pour les peaux sensibles.

Il ne vous reste plus qu’à découvrir nos modèles de vêtements, qui marient éco-responsabilité et respect de la peau.